dix ans de L'Abominable


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Septième séance

vendredi 15 juin à 20h30
Présentée par Frédérique Devaux et Drazen Zanchi


La dernière étape de ces anniversaires de l’Abominable rend compte de la diversité des pratiques dans ce lieu alternatif d’échanges et de création.
Du réel à ses degrés divers, du film de rue aux œuvres parodiques.
Défi au cinéma ou défiguration du réel, énonciation ou dénonciation.
Chacun de ces trois films est une proposition pour réifier les normes, les dépasser ou les utiliser à des fins personnalisées.
Clôture sans artifice.
Bouquet final sous forme d’alternatives.

Frédérique Devaux

15 juin : la finale

On verra des films tous frais, qui viennent d’être terminés.

Un film d’Hadrien Courtier. Du genre titubant, une fiction bien pétillante de joie et d’autodérision. De l’amateurisme pur. Un film d’amateur qui donne envie d’être amateur et d’aimer. C’est simple et frais, tenant à quelque chose d’insaisissable, qui, me semble-t-il, est le talent de Hadrien pour la cinématographie. Ce film est filmé en Super-8, sur Kodachrome 40, et ensuite monté en vidéo.

Un film de Mike Guermyet : Ce film s’interroge sur le rapport entre le champ magnétique terrestre avec les relation amoureuses des jeunes. Et il y a Moïse aussi. Le leitmotiv est le sandwich, toujours préparé avec soin et, si je me souviens bien, toujours tenu de deux mains. La texture TRI-X super-8 nous fait un peu frissonner, comme lors d’une baignade dans la source.

Anne Fave et Emmanuel Carquille : Visions de Krakov. Ici, c’est la ville filmée en Super-8, sur Kodachrome 40 et transféré sur vidéo. Le son est concret, fait à partir des bruits de la ville. J’ai regardé le film quatre fois de suite, et je pourrais continuer. C’est peut être parce qu’Annémanu nous montrent une ville idéale et intense, que j’aurais aimé appeler la mienne.

Je n’ai pas encore vu le nouveau film d’Emmanuel Lefrant, mais je suis sûr qu’il est superbe.

Plus des films surprise....

Drazen Zanchi


Films


Insurrection 
de Colas Ricard, 2005, super-8, 3'

Rue des petites Maries 
de Laurence Rebouillon, 2003, 35 mm, 12’

Las Negras 
d’Olivier Surville, 1999, 16mm, 12'

Entracte suivi de films récents, dont :

L’or et le rien 
d’Hadrien Courtier, 2007, S-8 sur vidéo, 18’

L’inversion des poles 
de Mike Guermyet, 2007, Super 8 sur vidéo, 15’

Visions de Krakov 
d’Anne Fave et Emmanuel Carquille, 2007, S-8 sur vidéo, 6’

Screen test
d’Emmanuel Lefrant,16mm, 2007, 3'



Insurrection
   de Colas Ricard, 2005, Super-8, 3’



Matin blême à Paris, Place des Fêtes. Ce film à été réalisé dans le cadre du collectif « Les Petits Films », collectif de création de films à contraintes. Il a suivi la contrainte de juin 2005 : « Un petit film sur un texte du JIC ». Le JIC (Journal Intime Collectif) étant lui-même un collectif de création de textes à contraintes.

Colas Ricard




Rue des petites Maries
   de  Laurence Rebouillon, 2003, 35 mm, 12’


Les villes bombardées gardent en leurs murs les traces de la défaite. Johan, la cinquantaine, hanté par ses souvenirs, revient dans le quartier de son enfance à Marseille. Là, son jeune amant lui propose une nouvelle forme de lutte : danser dehors.


« J’aime à mêler des acteurs et du récit à des expérimentations plastiques et sonores. Rue des petites Maries participe de cette démarche et est essentiellement un film de montage. Réalisé à partir d’images super-8 tournées lors d’une création du collectif de danseurs Ex Nihilo dans les rues du centre ville de Marseille et des essais de mise en scène du réel avec le comédien Johan Leysen, autour du Vieux Port.

Ici, c’est la voix off écrite lors du montage qui crée l’histoire et les liens entre le personnage de Johan qui raconte et un des danseurs de rue. Les personnages s’aiment, partage une même conviction de lutte, un engagement social et artistique dans la ville imaginairement meurtrie par une guerre, sans jamais se croiser.

Après un télécinéma des images, un montage virtuel de l’image et du son, je suis revenue aux rushes super-8 dont j’avais moi même développé les noirs et blancs pour les recopier image par image en les transférant en 16mm dans une tireuse optique . Le gonflage en 35mm a été fait dans un laboratoire professionnel et le mixage dans un auditorium cinéma lui aussi professionnel. »

Laurence Rebouillon



Las Negras
   d’Olivier Surville, 1999, 16mm, 12'


Le destin de Ronnie le chanteur et Tony le photographe bascule lorsqu’une mallette tombe entre leurs mains. Des types patibulaires sont à leurs trousses, ils décident de fuir. Chemin faisant, Tony poussé par la cupidité abandonne son ami sur la route. Pris en chasse, justice sera faite à Las Negras, plateau montagneux et désertique.


Olivier Surville



L’or et le rien
   d’Hadrien Courtier, 2007, Super-8 sur vidéo, 18’


genre : comédie dramatique
public : averti (contenu explicite)


Un type vivait avec une femme
enveloppante et bien timbrée
Parfois il la filmait
La vie les sépara
Il lui écrivit une lettre
pendant la grève des P.T.T.




L’inversion des poles
   de Mike Guermyet, Produit par Trucavision 2007, Super-8 sur vidéo, 15’


Avec
Mike Guermyet
Laure Giappiconi
Boris Randani


Image
Marie Demaison

Son
Raphaël Mouterde

Synopsis
Au début de l'histoire, Michel mange un sandwich.
À la fin, il mange aussi un sandwich.
Entre temps, il y a eu l'inversion des pôles.

Mini bio
L'inversion des pôles est le 3ème film de Mike Guermyet, son précédent court métrage, Le principe du canapé a été sélectionné dans une trentaine de festivals dont celui de Cannes en 2003, il a également obtenu le prix spécial du Jury à Clermont- Ferrand en 2004.



Visions de Krakov
   d’Anne Fave et Emmanuel Carquille, 2007, Super-8 sur vidéo, 6’


Premier volet d'une trilogie polonaise (Cracovie, Varsovie, Gdansk).


Portrait fugace d'une ville, filés, coulées de couleurs....
un marché, des trams, des couloirs, des rails, des visages
des salles d'attente, des kiosques, dans le jeu des vitesses....
des lettrages fragmentés, sur fond d'immeubles, des silhouettes....
la valse des fenêtres, et le paysage titubant.
l'oeil survolté, le concret virant à l'abstraction
et toujours rythmé par le passage des trams....

La Destination (Anne Fave et Emmanuel Carquille)



Screen Test
   d’Emmanuel Lefrant, 16mm, 2007, 3'


Ce film repose sur l’idée de représenter, de révéler un monde invisible, une nature qu’on
ne voit pas.


Emmanuel Lefrant





Ciné 104
104, av. Jean Lolive à Pantin
Métro Eglise de Pantin

Entrée 5 euros.
Venir à trois séances donne le droit à une entrée gratuite pour une séance suivante.
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